dimanche 20 juin 2010

Cafés Viennois


Prendre un café à Vienne, c’est oublier le pti noir du comptoir. Ici pas question de se bruler les lèvres avec son caoua du matin, avant de filer au bureau. Pas question d’avaler son expresso d’une gorgée avant de décamper. Le café viennois se prend avec certaines règles, proche de l’art. En tant que non-initié, on apprend sur le tas, et on choisit un joli café, créé fin du XIX, dont il reste une soixantaine aujourd'hui. Ensuite, il faut s’attabler. S’asseoir, prendre son temps, même 5 min, mais 5 min obligatoires. Humer l'ambiance, se relacher, apprécier la pause café. Puis, il faut choisir. Et là pas simple face à la carte « des cafés ». Deux solutions s’imposent : Soit on essaye de décrypter l’autrichien, on sort son guide et on fonce aux pages vocabulaire ; soit, bah on fait plouf plouf.

Autant vous dire, que moi j’ai adopté la méthode 2. Parce que de toutes façons, le choix est impossible : Entre le café « normal » (proche d’un allongé français), celui avec un nuage de lait, l’autre avec autant de lait que de café, ou plus de lait et de café, avec la crème fouettée, la liqueur Mozart et j’en passe et des meilleurs, im-po-ssible de choisir. J’ai donc opté pour la première ligne de la carte pour le petit déjeuner, « le normal », et le café viennois glacé dans l’après-midi (je sais plus comment je l’ai reconnu celui-là, il devait me faire de l’œil alors qu’il faisait 30 degrés dehors). C’est évidemment un serveur tout en pantalon noir, chemise blanche, gilet noir et tablier blanc qui prend la commande, et vous fait la courbette qui va avec.

Le café arrive quelques instants plus tard ; même serveur, même sourire, même courbette. Et voilà qu’il amène la merveille. Un petit plateau d’argent, une jolie tasse sur sa soucoupe, un verre d’eau sur lequel est posé la cuillère (là je ne sais pas pourquoi), sucre et chocolat. Voilà pour la présentation. Parce qu’à Vienne on a l’amour du café, et pas seulement du breuvage noir mais de l’endroit, de la façon de faire, du service, de la dégustation dans cette ville où justement le premier lieu café à vu le jour. Le « kaffeehaus » viennois est devenu un incontournable du touriste mais l’instant caféine fut et reste bien plus. Lieu social, culturel, intellectuel, le café autrichien, on s’y rend pour se rencontrer, se parler, pour lire. Et on n’oublie pas les Strudel, les Topfenknödel et autres « viennoiseries » qui accompagnent parfaitement cette pause incontournable. Voilà, un café à Vienne, c’est juste du plaisir, du vrai. What else ?

PS : J’en profite pour vous parler deux minutes de la ville de Vienne. C’est une ville très agréable, pleine de charme, d’histoire et de câbles de tramway. Des petites rues pavées, des gens très gentils et un Belvédère genre réplique de Versailles au milieu de la ville. Des bars qui s’installent dans une plage en plein centre dans une ambiance bonne enfant et des quais du Danube très peu aménagés. Un grand parc en plein centre, des monuments grandiose même pas répertoriés dans mon guide (il était pas terrible celui-là d'ailleurs), une cathédrale, Saint-Etienne, immense et en travaux. Voilà, en deux minutes. Pour le reste, je vous conseille d'aller voir.


Quelques adresses de "maisons du café" (Kaffeehaus)

Hawelka
6 Dorotheergrasse
Déco patinée et odeur de brioches chaudes, terrasse.

Café Schwarzenberg
17 Kärntner Ring
Petit déjeuner délicieux, carte incroyable de cafés, terrasse très agréable sur une des grandes places de Vienne.

Central
14 Herrengasse
Magnifique, volutes sous plafond, population moins viennoise que étrangère, journaux du monde à disposition.

1 commentaire:

  1. Lire un post sur le café viennois en avalant un café... What else ? Vienne a l'air très sympa. On veut encore des voyages ! Bises et à très vite

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