mercredi 28 juillet 2010

Le Floors


Un immeuble en coin tout en vitre, des fumeurs sympas dehors (oui malgré la légende urbaine, les fumeurs ne sont pas tous des sales cons qui font exprès de donner des cancers aux non-fumeurs souvent peu tolérants... Oui c'était la gueulante du jour!). Un serveur nouveau mais mignon. Une carte qui se plie en quatre. Des tables en étages et sur un coin de trottoir. Un escalier dingue, des carreaux partout. Le comptoir au 1er. Le tout est accueillant, ambiance un peu rock (période 60's), du sexy à Château rouge. Le néon rouge est allumé. Bienvenue chez Floors.

vendredi 23 juillet 2010

Le soldat et le gramophone, Saša Stanišić


Début des années 1990, Yougoslavie. Une enfance remplie de pêche, de bêtises, de copains, de foot, de réunions de famille. Puis la mort d’un grand-père, presque magicien, aux contes sur le communisme et le Parti, encre le jeune Aleksandar dans la réalité. Les orchestres dignes des films de Kusturica vont bientôt faire place aux tirs et Visegrad se transforme en champs de bataille. La guerre arrive, l’école est finie. Jeune héros et narrateur de ce roman, Aleksandar raconte sa version des faits, les cachettes, les tirs, puis le départ pour l’Allemagne où la famille émigre. Plus tard, il revient chez lui, près de la douce Drina. L’orchestre ne joue plus et la ville se désole de ses habitants partis.

lundi 19 juillet 2010

24h dans la vie d'Amsterdam


A trois heures de Paris, une ville pleine de canaux et de bicyclettes... Mais pas de devinette, tout le monde connait Amsterdam. Mais qu’y faire quand on y reste entre 24 et 48h ? A piocher dans les guides, à pianoter sur Internet quelques heures avant de partir, j'ai glané quelques endroits. Alors pour votre prochain ou premier séjour à Dam, voici quelques idées basées sur mon week-end amstellodamois vieux de trois semaines.


Arriver à midi pose le premier dilemme du week-end, le déjeuner; Celui d'après le premier tour dans la ville. Il faut beau, on décide de déjeuner au bord de l’eau, à moitié dessus, complètement sur les canaux. En tapotant sur Internet, j’avais repéré un endroit souvent cité : Le café de Jaren. On s’est un peu perdu, puis on a trouvé ce fameux café. Sur deux étages, grand et clair. Le de Jaren donne sur un canal et s’y installe. Petits plats et sandwichs à la vieille mimolette délicieux. Mezze et tapas qui assouvissent la faim, puis cafés, pendant que nous on comptait les bateaux passer. Et y’en a des bateaux.
De Jaren, Nieuwe Doelenstraat 20

mercredi 14 juillet 2010

Ouiiiiii


Souvent le samedi à Paris, toujours le dimanche à Bamako, dès que les beaux jours arrivent, la saison des mariages est ouverte. Cotillons colorés ou riz blanc, voile dans l’église ou verre brisé à la synagogue, serments éternels devant le pasteur ou youyous après l’imam, livret de famille après les articles 212, 213, 214 et 215 du Code civil… Il n’y a pas douze façons de se marier mais mille et une manières, comme illustre le rite, l'exposition Paris d'amour. Ainsi l’Hôtel de ville de Paris, coutumière du "Ouiii" matrimonial, met ses mariés à l’honneur sous l’objectif d’un  photographe de mariages pas comme les autres : Gérard Uféras. Paris mise sur l’amour dans Paris d’amour, et ça marche tout aussi bien que le jeu de mot. Des photos avant, pendant, après. Mais pas seulement. Il y aussi le pourquoi du « Oui », des phrases sur les murs ; pépites parfois un peu niaises remplies d'amour et un blog à dévorer dès que l’on revient de l’exposition. 70 couples ont dit oui au mariage, et à Gérard Uféras. Détails montrant bien plus qu’une vue d’ensemble, les photos s’éloignent du cliché et laisse l’émotion planer. Pour mieux comprendre le pourquoi du comment de cette série, à  la fois pleine d’amour mais aussi très intéressante sur les rouages matrimoniaux, voici trois questions posées au photographe, devenu un expert es mariage. 

FauteuilClubSandwich/ Comment vous est venue l’idée et l’envie de cette série sur les mariages ?
Gérard Uféras/ J’avais envie de faire un portrait de la ville, avec le constat que peu importe l’origine, tout le monde a envie d’être heureux et de trouver l’amour puis de se marier. En France, nous avons la chance d’être un pays laïc, il y a donc plein de façons de se marier. C’était aussi l’occasion de montrer que nous sommes une terre d’accueil et que l’on vit très bien en France avec une population mélangée et des coutumes différentes qui se retrouvent lors des mariages. Et puis, c’était un thème positif. 

dimanche 11 juillet 2010

Lake city




Voici Annecy au réveil, les pieds dans l'eau. Une eau encore fraîche et non frappée par la chaleur de midi. C'est ma découverte de la semaine, un coin de lac que je n'avais connu que sous la neige. Un point de vue splendide qui donne envie de s'abandonner au fil de l'eau, les pieds dedans. La montagne verdissante veillant.
Et vous, quelle est votre découverte de la semaine ? Paysage, livre, ciné, théâtre... Dites-moi tout!

Ps: Merci OH pour la belle photo prise au pied du lit.

lundi 5 juillet 2010

L’affaire de l’esclave Furcy, Mohammed Aïssaoui


C’est une histoire d’hommes peu banale, celle de L’Affaire de l’esclave Furcy. Tout d'abord, celle de Furcy, né libre mais qui le découvre sur le tard. Puis se bat 27 ans, intente un procès, perd ce qui était sa vie pour faire admettre qu’il existe en tant que personne, qu’il est un homme libre et non un esclave. Puis, celle de Mohammed Aïssaoui, journaliste au Figaro littéraire qui aime les histoires et enquêter, et qui voit passer une dépêche AFP loin d’être comme les autres.
2005, la vente à Drouot du dossier de l’esclave qui intentait un procès à ses maîtres fait se rencontrer les deux hommes. A près deux siècles d’écart, Furcy va entrainer Mohammed Aïssaoui à sa recherche, aux archives nationales à Paris et bien sûr à la Réunion, ancienne île Bourbon où avait débarqué Madeleine, sa mère. A sa mort, Madeleine, illettrée, laisse une malle pleine de documents à ses enfants. Les fameux documents qui prouvaient sa situation de femme libre et donc celle de son fils. Furcy a une trentaine d’année et le combat commence. Rencontre avec Mohammed Aïssaoui qui retrace l'histoire de celui qui est presque devenu un ami, dans un récit incroyable et fascinant. Une histoire dans l’Histoire, celle de l’esclavagisme, par un homme tout aussi captivant; Bienvenue à Mohammed Aïssaoui.

FauteuilClubSandwich/ Vous avez découvert l’histoire de cet esclave qui avait intenté un procès à son maître par une vente à l’hôtel Drouot. Au delà de la curiosité, qu’est-ce qui vous a poussé à vous intéresser à celle-ci au point d’y consacrer tant de temps (quatre ans) et un livre ?
Mohammed Aïssaoui/ Il s’est passé quelque chose d’irrationnel quand j’en ai eu connaissance. Quelque chose m’a attiré, comme un 6e sens, et qui m’a donné envie de m’y intéresser. J’ai fouillé un peu à partir de la dépêche AFP qui rendait compte de la vente des archives à Drouot. Je fouillais et je ne comprenais pas pourquoi personne ne s’y était intéressé. Et ce chaque fois que je consultais des archives.